TAILLE : 1.73
CORPULENCE : fine, musclée, formes généreuses
CHEVEUX : vert
YEUX : bleu
SIGNES DISTINCTIFS : à part sa chevelure émeraude et ses ailes, rien de fameux, si ce n'est plusieurs cicatrices dans son dos, sur ses jambes et sur un bras
STYLE VESTIMENTAIRE : elle affectionne particulièrement les jolies tenues, légères qui la découvrent beaucoup et la mettent en valeur. Pour le côté pratique mais aussi pour l'image que cela reflète. Elle aime également les robes et autres beaux ensembles. Ainsi que les bijoux et fioritures.
Pareil pour la coiffure, elle apprécie que l'on prenne soin de sa chevelure, même si elle préfère les laisser coulant le long de son dos

QUALITÉS : joueuse, réfléchie, attentive, courageuse, débrouillarde, déterminée, loyale (quand elle s'attache)
DÉFAUTS : malicieuse, cynique, égoïste, capricieuse, mauvaise foi, fière, jalouse (quand elle s'attache)
PRÉFÉRENCES : les beaux vêtements, accessoires, bijoux ainsi que pierre précieuses. Les lits douillets La lecture. Danser, lorsqu'elle n'y est pas contrainte. Dormir, manger sucré, les douches chaudes. Séduire aussi, selon le moment.
La liberté, les grands horizons et beaux paysages. Dormir à la belle étoile ou contempler le firmament. Goûter du sang, aussi, secrètement.
Et son péché mignon est les jeux pour enfants (cache-cache et autre)
ANTIPATHIES : Les gros vêtements, le froid, les ordres, l'Humanité (en dehors de Ardglenn)

Navrée, si vous vous attendiez à une bonne, longue histoire bien détaillée. Et plus encore, si vous cherchiez un récit agréable, un joli conte qui vous fera sourire cette nuit. Car l'histoire de Lilith, on la passe, comme celle de la plupart des hybrides attrapés et mis sous collier, pas vrai ? Elle n'en fait pas exception. Ou presque, si l'on écoute les uns et les autres, bien appâtés par les sublimes courbes de notre grande chauve-souris.

Lilith a vécu une très grande partie de sa vie en Ardglenn, en harmonie avec les humains. Sa famille a été sous tutelle d'un couple vivant en ce royaume de verdure. Toutefois nos hybrides profitaient de toute la liberté qu'ils pouvaient espérer. Ça, en plus des soins que l'on pouvait leur offrir, et apprentissage qu'ils désiraient ou non. Ainsi donc, au même titre que sa petite sœur Aline et ses parents, notre chauve-souris a appris l'écriture humaine, leurs coutumes, leur histoire. Ainsi que bon nombre d'autres choses bien pratiques, que ce soit pour vivre en communauté... Ou aussi en dehors du royaume.
Car effectivement. Plus que donner un coup de main au jardin d'untel, étudier les traditions d'Adessanno, le paysage de Valkalr et autres, Lilith, ce à quoi elle aspirait, c'était un plus grand horizon. Et que ce soit en sortant, ou en s'enfermant dans les livres qui lui passaient dans les pattes, l'être ailé désirait plus amplement ce concept qu'était la liberté. Ainsi donc, elle avait forcé les choses, et fini par bénéficier de certains apprentissages auprès de précepteurs et aventuriers pour apprendre la vie à l'extérieur. Ou au moins ses bases rudimentaires.
Puis, alors, après plusieurs années, son plus gros caprice survint.
Il en était fini, de cette plaine de verdure à gérer à longueur de temps. De ces livres à lire et relire pour imaginer tout un univers, hors de cette place. Elle voulait découvrir le monde de ses propres yeux. Et revenir, bien sûr, en un seul morceau, de temps en temps...
C'était ce qu'elle avait promis à ses parents.

Et quand bien même on la prévenait des risques, du regard évident des royaumes voisins, bien moins attentionnés, elle n'en avait que faire. La grande ailée n'irait jamais aussi loin. C'était ce qu'elle avait prétendu.
C'était ce qu'elle avait pensé. Cru.

Mais tout ne se passe jamais exactement comme l'on peut s'y attendre. Surtout lorsque l'on ne fait pas suffisamment attention.

S'étant trop éloignée des frontières, ayant probablement pénétré trop profondément dans les terres d'Adessanno, il ne fallut pas bien longtemps, avant que sa silhouette peu discrète attire le regard de traqueurs. Et en une nuit étoilée, alors que la demoiselle hybridée était à ses premières heures de sommeil, elle fut attrapée.
Malmenée, quelque peu, lorsqu'elle avait tenté de se débattre.
Maltraitée, grassement, lorsqu'elle avait alors essayé de rendre des coups.

Et on ne la croyait pas. Fit mine de ne pas la croire, du moins, lorsqu'elle prétendait appartenir aux terres verdoyantes, au royaume d'Ardglenn. Après tout, avec un minimum d'informations, il était si facile de s'inventer une vie pour échapper au quotidien des esclaves. Cependant, cela pouvait être quelque peu risqué ; les chasseurs savaient que la situation pourrait être tendue s'ils avaient mis la main sur une créature appartenant ailleurs. Ils voulaient toucher leur gagne-pain. Tout en évitant un maximum de risques. Alors, ils la revendirent à un marchand d'hybrides qui s'apprêtait à repartir en Al-Borah. Une affaire donc réglée assez loin, assez vite. Et on en entendrait plus parler.

Si Lilith avait connu la réputation de cette autre terre, celle du désert, eh bien elle en redoutait les traditions, la place qui y était réservée aux hybrides... Car elle ne tiendrait jamais plus de cinq minutes dans un bordel sans en sortir les griffes. Et en soi, elle savait qu'elle allait regretter son ancienne vie. Ses parents, ses amis, et sa chère sœur. Trop tard pour faire marche arrière hélas.

Et ainsi donc, la nouvelle marchandise était là, sous les yeux du monde du désert. Et il ne fallut pas longtemps avant qu'elle ne trouve un premier propriétaire, aguiché par la jolie apparence de la détenue. Mais hélas, le caractère ne correspondait pas bien fort à la jolie image.
L'acheteur avait pour idée de la faire danseuse dans sa taverne. Cependant, bien qu'elle s'amusait dans un premier temps à séduire un passant puis une cliente et aimait avoir les regards sur elle, le jeu avait ses limites. Lilith n'aimait ni qu'on lui donne des ordres, ni que femmes et hommes ne tentent des fois de l'approcher trop ouvertement. Trop audacieusement, même. La première fois, elle eut droit à une bonne correction qui lui laissait de nouvelles marques que l'on dissimulait par vêtements et autres astuces. Et après le second accident, elle fut rejetée en cellule, mise en vente à nouveau. Le maître n'était pas du genre patient, et avait probablement trouvé de plus belles créatures qui la remplaceraient sans peine.

Puis, une semaine passa déjà et Lilith voulait s'affirmer, malgré son triste statut d'enchaînée. En cette place marchande d'hybrides, un petit nombre déjà avait jeté un coup d’œil à la fameuse chauve-souris. Qui refusait parfois les demandes des uns et des autres soi-disant qu'ils n'étaient pas à son goût. Qui annonçait d'avance ne pas vouloir danser pour eux, ni les laisser la toucher si aisément. Puis, elle s'enfermait même dans le plus grand silence, pour leur faire ironiquement passer le message plus vite.
Cela ne facilitait pas sa vente. Et ne plaisait évidemment pas au marchand. Des châtiments alors, se sont enchaînés. Devenant même plus rudes au bout de quelques jours. Et hélas, la forte et fière avait fini par plier, à sa façon. Bien qu'elle portait un profond dédain aux clients vicieux l'observant avec obscénité, elle finissait par se faire violence et accepter de converser, leur montrer ce qu'ils pouvaient exiger. Mais elle rusait toujours. Montrant une large et horrible cicatrice dans son dos, par "mégarde", pour en refroidir un, appâté par la beauté, ou encore en faisant comprendre qu'elle mangeait beaucoup à la prochaine intéressée. Et d'autres subtilités. A voir, en soi, combien de temps cela pourrait marcher.

Au fond, jamais, la grande et fière ne se laisserait réellement faire. Elle espérait trouver le moyen de s'enfuir, quitte à ruser, blesser. Tout, pour s'échapper de cette place, ce royaume. Et retrouver le sien, ses proches, sa sœur Aline...
Alors pour son prochain propriétaire ? Il faudrait qu'il soit habile pour qu'elle puisse se laisser faire, se décider à se tenir à carreaux et accepter de vous suivre dans un nouveau foyer... Car après tout, et bien que cela finisse par la mener à sa perte, c'est Elle qui vous choisit, en fait.